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Le Rajasthan

Le Rajasthan, les fastes des maharajas

Le « pays des rois »

Le Rajasthan est un État récent situé au nord-est de L’Inde. Il a été constitué le 30 mars 1949, avec pour capitale Jaipur. Il a ainsi rejoint l’Union indienne qui s’était affranchie de la tutelle britannique depuis 1947. Son nom signifie étymologiquement le « pays des rois ». Mais l’identité de ce territoire est plus ancienne. Elle découle des anciens États princiers du Rajputana qui se sont fondus dans la création de l'Inde.

Le Rajputana était une vaste région indienne qui recouvrait l'actuel Rajasthan, ainsi que des parties du Madhya Pradesh, du Gujarat ainsi que du Sindh, dans le sud du Pakistan moderne. C’est la terre des Rajpoutes (ou Rajput), clans de guerriers nés après la chute de l’empire Gupta vers 500 après J.-C., provoquée par des luttes intestines et probablement l’arrivée des Huns. Les Rajpoutes, d’origines ethniques mêlées, ont alors constitué une sorte de féodalité de chevaliers comparable à celle de l’Occident, avec ses codes d’honneur. Dès le VIe siècle ils s’implantent dans des forteresses, constituant de petits États indépendants qui tissent des liens entre eux, à l’origine du Rajputana, dénomination large qui n’a donc jamais désigné un Etat unifié.

Piliers de l’Hindouisme, ils se sont opposés à l’expansion musulmane, luttant en particulier contre le sultanat de Delhi né au début du XIIIe siècle. Ils se revendiquent comme les descendants des « Kshatriyas », de la caste ( « varna ») des rois, des nobles et des guerriers de l’Inde védique durant l’Antiquité. Certains mettront même en avant des ascendances divines, se référant à Rama ou Krishna. Dans leur culture, le Mahabharata, grand poème épique de près de 100.000 vers, le plus long jamais composé, constitue une référence : cette véritable chanson de geste, livre sacré remontant aux derniers siècles av. J.-C., exalte les valeurs guerrières des Kshatriyas qu’ils se sont appropriées.

Les principautés du Rajputana sont conquises en 1527 par l’empereur Moghol Bâbur. Cette nouvelle dynastie d’origine mongole issue de Tamerlan et de Gengis Khan, musulmane, venait d’écraser le sultan de Delhi en 1526. De leur capitale, Agra, les Grands Moghols dominent l’Inde du Nord. Akbar, petit-fils de Babur, épouse la princesse hindoue d’Amber (Jaipur) en 1562, marquant un rapprochement avec les Rajpoutes. Les princes obtiennent alors le titre de Rajahs (rois). Ils sont dits “ maharajas “ (grands rois), même si ce sont plutôt des roitelets sous la tutelle de l’empereur...

L’âge d’or des maharajas

Le nom maharaja (ou maharajah) évoque un univers de luxe et de faste, un rêve du lointain Orient. De somptueux palais sont érigés dans leurs capitales. Au XVIIIe siècle, ils recouvrent leur indépendance durant l’affaiblissement de l’empire moghol, alors qu’ils sont menacés par un nouvel empire né au Maharashtra voisin. Ils vont alors s’allier aux Anglais, présents dans des comptoirs du littoral de même que les Portugais, les Danois, les Néerlandais et les Français. Le protectorat britannique s’étend durant le XIXe siècle en s’appuyant sur les maharajahs, qui obtiennent alors de grands honneurs. S’il y a alors plus de six cents États princiers, seuls quelques-uns d’entre eux jouent un rôle de premier plan.

Alors que les maharajas sont les « piliers de l’Empire britannique » -proclamé officiellement sous la reine Victoria-, ils mènent une vie dorée faite de fêtes fastueuses, de chasse au tigre et de parties de polo. Ils ont de nombreuses épouses, jusqu’à plusieurs centaines, confinées dans les harems de leurs luxueux palais, toujours plus vastes. Par exemple, le maharaja Umaid Singh fait élever entre 1929 et 1943 le palais d’Umaid Bhawan, sur le haut d’une colline de Jodhpur. C'est l'une des plus grandes résidences privées au monde qui compte 347 pièces !

Les maharajas fréquentent les bijouteries parisiennes de la place Vendôme, amenant des coffres remplis de pierres précieuses pour repartir avec de somptueuses parures. Depuis l’Antiquité, l’Inde était le premier producteur de diamants au monde. Par exemple, en 1927, le Maharaja de Kapurthala fait remonter par Cartier son exceptionnelle collection d’émeraudes : il souhaite une couronne turban pour son jubilé d’or. Ces clients hors du commun sont parmi les plus importants qu’aient jamais eu les joailliers parisiens.

Richissimes, parfois extravagants, ils sont les habitués des grands hôtels européens où leur arrivée constitue un véritable évènement : « L’Astoria est spécialisé dans le maharadjah (...). Quand un maharadjah descend dans un hôtel, il y occupe généralement tout un étage, de façon à pouvoir y donner des fêtes sans être gêné (Léon-Paul FARGUE, Le Piéton de Paris, Gallimard, 1932). Ils sont souvent pris entre deux cultures, à l’image de « l’histoire de ce maharajah élevé dans un collège d'Oxford qui finit par s'apercevoir qu'il ne pourra jamais être heureux, car le bonheur des Européens n'est pas pour lui et le bonheur des Hindous n'est plus pour lui » (Jérôme et Jean THARAUD, Dingley, l'illustre écrivain,1906, p. 42).

 

Les maharajas depuis l’indépendance de l’Inde

Les maharajas se ralliant à l’Union indienne après l’indépendance obtenue en 1947 des Britanniques, ils conservent leurs titres, leur pouvoir, leurs cassettes royales et leurs palais. En 1971, Indira Gandhi décrète l’abolition des pensions et des privilèges des princes. Ils restent cependant très respectés par la population, leur prestige demeure alors qu’ils s’investissent dans la politique ou les affaires. Certains de leurs palais sont transformés en palaces, parmi les plus beaux hôtels du monde.

Un de ces maharajas très connu aujourd’hui est celui de Jaipur : son Altesse Sawai Padmanabh Singh, né en 1998, issu de la maison rajpoute des Kachwaha, a accédé au trône (honorifique désormais) à l'âge de 12 ans, le 27 avril 2011, à la disparition de son grand-père. C’est le filleul du roi Charles III d’Angleterre, il a joué au polo avec les princes William et Harry. A la tête de l'équipe nationale indienne de polo, il a remporté de nombreuses compétitions. Par ailleurs il a étudié les sciences politiques à l’université. C’est l’un des plus beaux partis de l’Inde. Il réside avec sa famille dans le palais érigé par son ancêtre au cœur de Jaipur, fondée en 1727. Cette gigantesque demeure familiale dont la somptuosité évoque Les Mille et Une Nuits a accueilli avec un grand faste la reine Elisabeth, Jackie Kennedy ou le sultan de Brunei…

Thierry Soulard

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