Billets et horaires de chemin de fer au XIXe siècle, les objets du voyage en train
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Au XIXe siècle, le chemin de fer se développe en France et dans les pays européens, pour atteindre son âge d’or dans les années 1870. Alors que le train devient le moyen de transport collectif le plus utilisé, les compagnies doivent organiser au mieux les ventes. Deux objets emblématiques voient alors le jour : le billet de train et les horaires de chemin de fer.
Avant de prendre son billet, le voyageur doit étudier un horaire des chemins de fer, un objet essentiel du voyage ferroviaire de l’époque. Ces documents imprimés croisent toutes les informations pratiques : le numéro du train, les gares d’arrivée et de départ, s’il accepte ou non les bagages lourds, s’il propose un buffet ou comporte ou une voiture-restaurant, une voiture-bar, une vente ambulante de nourriture et de boissons, des voitures-lits, si le trajet comprend une correspondance par autocar, si le train passe par uen gare frontalière, s’il est périodique ou non, les cas des dimanches et des jours fériés… Une page correspond à un trajet spécifique, et la déchiffrer requiert une grande concentration. Les compagnies ferroviaires publient et distribuent les horaires de chemin de fer dans les guichets des gares, les agences de voyage ou les hôtels. Au milieu du XIXe siècle apparaissent des indicateurs couvrant tout le réseau, le plus connu étant publié mensuellement par la maison Chaix sous le nom de « Indicateur officiel des chemins de fer ». Ayant trouvé le trajet idéal, le voyageur doit se rendre au guichet de sa gare de départ et acheter le sésame qui lui permettra de parcourir la voie ferrée en toute légalité.
Une page d’un indicateur des horaires de la ligne de Paris à Bordeaux, en 1853.
Au début de l’expansion du chemin de fer, les premiers billets de train sont des fiches de papier où on inscrit à la main les informations utiles : la date, la destination, les numéros de place et de voiture, et le nom du voyageur. Elles sont émises en trois exemplaires, pour l’administration, le personnel du train et le voyageur. Le système est compliqué, et les fiches sont rapidement remplacées par des jetons, puis, dans les années 1830, par des billets préimprimés qui sont poinçonnés par un contrôleur. Pour assurer la remise du bon billet au voyageur, il faut en préparer une grande quantité, et prévoir toutes les combinaisons possibles en termes d’horaire, de date, de gare de départ et de gare d’arrivée. Les morceaux de cartons sont stockés derrière les guichets des gares, du sol au plafond, et des machines permettent d’imprimer et de découper les billets à la demande. Au XIXe siècle, le billet de train a un prix fixe au kilomètre, qui varie simplement en fonction de la classe que l’on choisit. Pour la première classe, le kilomètre coûte 0,112 franc ; 0,084 franc pour la seconde classe ; et 0,061 franc pour la troisième classe, la moins confortable. Le choix fait, c’est parti : le train à vapeur conduit le voyageur à destination. Selon François Caron, dans son Histoire des chemins de fer en France (tome premier, 1740-1833), 189 millions de voyageurs auraient emprunté le réseau ferroviaire français en 1882 — tous munis de ce petit morceau de carton imprimé.
Anna F.
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