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De l’Empire byzantin à l’Empire ottoman

Les origines de l’Empire byzantin

A l’origine de l’Empire byzantin, il y a la fondation de Constantinople puis la scission de l’Empire romain. Dès 324, l’empereur Constantin choisit le site d’une ancienne colonie grecque, Byzance (Byzantium), pour fonder une nouvelle capitale sur la rive occidentale du Bosphore, détroit séparant l’Europe et l’Asie. Constantinople est solennellement inaugurée le 11 mai 330, et devient une résidence impériale et une capitale de l’Empire romain, même si Rome reste officiellement la capitale de tout l’empire.

L’Empire est partagé entre les fils de Constantin puis réunifié, mais à la mort de Théodose en 395 la scission devient définitive. Il y a un empereur en Orient à Constantinople et un autre en Occident, résidant à Ravenne. En 476, le titre impérial disparaît en Occident avec la déposition du jeune Romulus Augustule. Désormais, des royaumes germaniques se constituent dans toute la partie occidentale de l’empire romain, alors que Rome se place sous la protection du pape. Il n’y a plus qu’un seul empereur légitime, celui de Constantinople. Cet empire -essentiellement grec- d’Orient continue de s’intituler Empire romain, on lui donnera le nom de byzantin seulement à l’époque moderne.

 

Les difficultés et le déclin de l’Empire byzantin

Malgré son dynamisme, l’empire connaît des crises : dès les VIIe-VIIIe siècles, il commence à se contracter fortement face à l’expansion arabe. On ne compte plus les territoires perdus, la Syrie, l’Égypte, la Cyrénaïque et la Tripolitaine (la Libye actuelle) puis le reste du Maghreb, l’Espagne, sans compter l’Arménie et bien d’autres régions… La ville de Constantinople résiste même à plusieurs sièges. Par ailleurs, le pouvoir doit faire face à des querelles de successions et déclenche la crise de la période iconoclaste (726-843). Toutefois, entre le IXe et le XIe siècle, une nouvelle dynastie dite macédonienne réussit à rétablir la situation.

C’est la première irruption des Turcs seldjoukides dans la seconde moitié du XIe siècle qui met l’empire en difficulté. La prise de Jérusalem par les Turcs en 1078 entraîne l’intervention des Latins en Orient lors de la première croisade décrétée en 1095. Après plusieurs expéditions occidentales pour soutenir les Etats latins de Terre sainte, la IVe croisade est détournée de son but et se solde par la prise de Constantinople en 1204. Les Grecs se replient et créent l’Empire de Nicée, d’où ils mènent la reconquête de l’Empire latin de Constantinople, reprise en 1261. La nouvelle dynastie des Paléologues doit désormais faire face à la menace turque, alors qu’elle est minée par des querelles de succession durant le XIVe siècle. Dès la seconde moitié du siècle, ses jours sont comptés face à la puissance ottomane…

 

Aux origines de l’expansion turque

Les Turcs constituent un groupe ethnique originaire d’Asie centrale, proche des Mongols. Ils avaient constitué dès le VIe siècle un vaste empire (khaganat) entre l’Asie centrale et la Chine, qui fut divisé par la suite. Sa partie orientale fut absorbée au VIIIe siècle par le khaganat ouïgour. Ses territoires occidentaux, entre la mer Caspienne et la mer d'Aral, correspondant en partie à l’actuel Kazakhstan, constituèrent au même moment la confédération oghouze, à l’origine d’un Etat turc qui dura trois siècles et engendra au XIe siècle l’Empire seldjoukide.

C’est au sein d’un clan issu de la tribu oghouze des Kinik qu'apparaît à la fin du Xe siècle un chef dénommé Seldjouk, d'où est issu le nom de Seldjoukide. A ce moment, les Seldjoukides migrent vers le Sud et commencent à se convertir à l’Islam sunnite. Toghrul-beg, le petit-fils de Seldjouk, qui prend leur tête en 1037, unifie les turcomans d'Asie centrale et fait la conquête de vastes territoires correspondant à l'Afghanistan, l'Iran et l'Irak. Prenant Bagdad en 1055, il est proclamé sultan et émir par le calife abbasside dont il épouse la fille. Il restaure alors le sunnisme, libérant le calife de la tutelle des Bouyides, dynastie chiite d’origine iranienne. Son neveu et successeur Alp Arslan (1063-1072) part à l’assaut de l’Empire byzantin.

Dès 1068, Alp Arslan affronte l'empereur byzantin Romain IV Diogène au cours de plusieurs campagnes militaires, et finit par le battre en 1071, à la bataille de Manzikert (Malazgirt au nord de Van). Il constitue alors le grand sultanat de Roum (des Romains c’est-à-dire des Byzantins), appelé aussi sultanat d'Icônion ou de Konya. Il le confie à son cousin Suleiman, qui y fonde une dynastie, avec d’abord Nicée pour capitale, perdue à la suite de la première croisade, puis Icônion (Konya). Après l’éclatement du sultanat en 1307, les beylicats autonomes sont progressivement absorbés par le sultanat ottoman.

La montée des Ottomans

Une tribu oghouze, qui s’était implantée dans le sultanat de Roum, avait constitué à la fin du XIIIe siècle un petit état autour de Söğüt (l’ancienne Thebasion, actuelle province de Bilecik), sous l’autorité de son émir Osman. Celui-ci agrandit son territoire aux dépens des Byzantins et prend Nicomédie en 1302. Il se proclame bey puis prend en 1299 le titre de khan, marquant ainsi selon la tradition la naissance de l’Empire ottoman. Il prend aussi aux Grecs la ville de Brousse (Bursa), qui sera la seconde capitale ottomane de 1326 à 1365.

A la mort d’Osman en 1326, son fils et successeur Orkhan fonde véritablement l’Etat ottoman en le dotant d’une administration élaborée et d’une armée puissante, avec le corps d’élite constitué par les Janissaires. Durant le XIVe siècle, les Ottomans mènent la guerre contre les Grecs et prennent Andrinople, (vers 1365), devenue Edirne, nouvelle capitale qui succède à Bursa. Ils s’implantent aussi dans les Balkans, défaisant une coalition de princes chrétiens lors de la bataille de Kosovo en Serbie, le 15 juin 1389, au cours de laquelle Mourad Ier (1362-1389) est tué. Son fils Bayezid 1er (Bajazet en français) lui succède.

L’impétueux Bayezid achève la conquête des émirats (beylicats) turcs d’Anatolie, prend la Bulgarie et le nord de la Grèce avec Salonique (Thessalonique) et assiège une première fois en 1391 Constantinople, sauvée par Sigismond de Luxembourg, alors roi de Hongrie. Il reprend le siège en 1394, mais la ville puissamment fortifiée tient bon. L’empereur Manuel II Paléologue sollicite de nouveau les Latins, qui montent une expédition de secours en 1396 sous la direction de Sigismond, avec la participation de Jean sans Peur, fils du duc de Bourgogne Philippe le Hardi. Cette « croisade » se solde par l’échec de Nicopolis en 1396.

 

La conquête de Constantinople en sursis

En 1398, Constantinople, assiégée depuis quatre ans, est sur le point de tomber. C’est Tamerlan et ses guerriers turco-mongols, venus de Samarcande, qui donnent une cinquantaine d’années de sursis à la ville. Le puissant chef de guerre était alors à la tête d’un immense empire. Soulevant les anciens beylicats conquis par Bayezid, il finit par écraser le sultan au cours de la formidable bataille d’Ankara, le 20 juillet 1402, qui oppose près d’un demi-million de combattants. Bayezid, prisonnier, meurt en captivité l’année suivante, ce qui ouvre une crise de succession, « l’Interrègne ottoman », entre 1403 et 1413.

Mehmed Ier (1413-1421), quatrième fils de Bayezid, va relever la puissance ottomane : blessé à 40 reprises, il mène 24 campagnes militaires. Son fils Mourad II (1421-1444 et 1446-1451) remet en vain le siège devant Constantinople, puis s'empare du Péloponnèse, forçant l’empereur byzantin à lui payer tribut. Il prend Thessalonique en 1430, défendue par les Vénitiens qui deviennent alors des ennemis. Il annexe ensuite la Serbie (1439), la Thessalie, l’Épire et enfin l’Albanie, avant de laisser étonnamment le pouvoir à son fils Mehmed II (13 ans). Il doit alors aider son fils en difficulté face à une coalition chrétienne et reprend le pouvoir en 1446. Il achève la conquête des Balkans en 1448.

La conquête finale et la fin de l’Empire byzantin

Mehmed II, revenu au pouvoir à la mort de son père en 1451, va régner 30 ans. Dès le début de son règne, il reprend le projet de faire de Constantinople la capitale prestigieuse de l’Empire ottoman. De surcroît, il pourrait ainsi relier ses territoires orientaux et occidentaux, et contrôler le commerce entre la mer Noire et la Méditerranée. Alors que l’empereur byzantin se prépare à un long siège, Mehmed II active ses missions diplomatiques, renforce ses arsenaux, fait réaliser des canons gigantesques avec l’aide d’un ingénieur hongrois nommé Orban et décide en 1452 d’ériger la forteresse de Roumélie (actuellement Rumeli Hisarı), dominant l’endroit le plus étroit du détroit du Bosphore pour empêcher les renforts maritimes.

En avril 1453, le siège commence, la population est enfermée à l’intérieur des murailles, sans espoir d’une aide importante venue d’Occident. Pour compléter le blocus, il lui faut tenir l’estuaire de la Corne d’Or, port naturel par lequel des navires vénitiens et génois pouvaient encore ravitailler la ville. L’entrée étant bloquée par une chaîne, il la fait contourner en tirant ses navires sur la terre ferme le 22 avril 1453. Installée dans la Corne d’Or, la flotte ottomane peut alors bombarder à loisir. Les exigences du sultan pour accepter la paix étant exorbitantes et irréalistes, l’empereur Constantin XI se prépare à l’assaut final, mené dans la nuit du 28 au 29 mai.

L’après-midi du 29 avril 1453, le sultan Mehmet II fait son entrée dans la ville et va prier à la basilique Sainte-Sophie, devenue aussitôt mosquée. Il sera surnommé Fatih, le conquérant, alors que Constantin XI a disparu, probablement tué dans la bataille. Constantinople, capitale de l’Empire romain d’Orient pendant plus d’un millénaire, devient la capitale de l'Empire ottoman… 

Istanbul


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