Voyages culturels dans le Nord de l'Italie

La douceur de leurs rives, mariée au décor grandiose du paysage alpin qui les sertit, a fait du lac de Côme et du lac Majeur une région privilégiée pour la villégiature, ce dont témoigne, depuis l’Antiquité, l’implantation de villas aux abords de ces lacs. Un engouement particulier anima ces rivages au XIXe siècle, époque durant laquelle une myriade d’artistes, d’écrivains, de poètes et de musiciens firent des séjours prolongés sur leurs rives enchanteresses, en y cherchant une confirmation à leur conviction romantique de dialogue intime avec la nature.

« Le langage de ces lieux ravissants, et qui n'ont point de pareils au monde, rendit à la comtesse son cœur de seize ans. » écrit Stendhal qui évoque ainsi les "sublimes beautés du lac de Côme". Célébrés par les poètes et les peintres, les lacs italiens subjuguèrent aussi les puissants qui ornèrent leurs rives de villas élégantes pavoisées de jardins luxuriants. Flore, pierre et eau s’unissent et se confondent dans une voluptueuse harmonie. Orta, Côme, Majeur, Iseo, de Garde : ces joyaux liquides ciselés par les glaciers cultivent leurs personnalités respectives, leurs singularités.

1400-1500, l'Italie sort à peine de ses guerres médiévales. Déjà se dessine un âge nouveau, promu par les docteurs en "Humanitas", l'âge où se bien tenir et être bien vêtu va de pair avec une culture parfaite de l'esprit. Si Florence se révèle sans égale dans l'éclosion des idées de la Renaissance, d'autres cités, plus au Nord, la suivent de très près, lui disputant le nom de "Nouvelle Athènes". C'est le cas de Ferrare, Mantoue, Urbino, dont les maîtres, tous Condottieri, s'entourent de brillantes cours et d'artistes illustres pour nous laisser le témoignage de leur splendeur et de leur humanisme.

La région des grands lacs, plus que toute autre en Italie, paraît hors du temps, mêlant harmonieusement les contrastes du faste et de la sobriété. Dès l’Antiquité, la douceur des paysages et du climat ont favorisé l’implantation de nombreuses villas, tandis qu’au XIXe siècle, sa nature idyllique et quasi virginale offrait un théâtre idéal aux aspirations du romantisme. Nous vous invitons à une pause, là où les sommets se mirent dans des eaux sans trouble et les jardins exaltent des villas sans âge. Les lacs sont le miroir des somptueuses villas et jardins que nous explorerons à pied. Vous serez émerveillés par les visites de plusieurs villas, ainsi que par l’Ermitage Santa Caterina del Sasso. Enfin, la traversée en bateau pour les îles Borromées vous permettra d’apprécier les eaux claires du lac Majeur et les reflets du soleil sur les rives, créant un enchantement visuel incroyable.



Niveau de randonnée soutenu : Après Côme, les lacs de Lombardie et du Piémont s’offrent à nous avec toutes leurs beautés. Nos randonnées n’excèdent pas 3 heures de marche et 300 m de dénivelé positif sur des sentiers pavés qui mènent de chapelle en chapelle à la découverte des « monts sacrés », ou vers un château perché dominant la pointe de Bellagio.

Vers 1530, Venise succède à Rome et Florence au titre de principal foyer artistique et culturel de l’Italie. Le siècle du Titien sera également celui de Palladio. Cet architecte de génie donne à la cité des Doges deux remarquables églises : San Giorgio Maggiore et Il Redentore. Surtout, il crée un ensemble urbain exceptionnel à Vicence, sa ville d’élection. Une civilisation des villas naît alors en Vénétie.

Dans le prolongement de la Côte d'Azur, le rivage italien de la Ligurie cultive un art de vivre ancestral, nourri par l'harmonie qu'entretiennent les plus belles aspirations de l'homme avec une nature souveraine. Entre Riviera du Ponant et Riviera du Levant, dans un décor de montagnes baignées par la Méditerranée, le voyageur se trouve happé par une "mer de jardins". Parcs, collections botaniques d'essences précieuses et exotiques, "folies" paysagères constituent autant d'écrins de verdure pour villas et palais dont les fastes et le raffinement perdurent au cœur de Gênes : "une ville entièrement construite en marbre, avec des jardins regorgeant de rosiers. Une beauté qui déchire l'âme..." (Gustave Flaubert)

La date de mai 2026 prévoit un moment fort avec la visite de l'exposition consacrée à Van Dyck, organisée au Palais Ducal de Gênes. Cet événement constitue une occasion unique de découvrir l'œuvre d'un maître de la peinture baroque, dont l'influence artistique demeure majeure.

Trieste et ses alentours dévoilent leurs multiples visages au fil d'un itinéraire unique. Porte maritime majeure de l’Empire austro-hongrois, elle garde de cette époque un charme élégant et cosmopolite, où s’entremêlent influences italiennes, slaves et viennoises, véritable reflet de la Mitteleuropa. On y retrouve l’effervescence intellectuelle qui inspira tant d’écrivains (Joyce, Svevo, Saba), les salons raffinés et la douceur des promenades tournées vers l’Adriatique. Entre héritage habsbourgeois, atmosphères littéraires et paysages baignés de lumière, ce voyage est une plongée dans l’âme raffinée et mystérieuse de la « Vienne sur mer » avec une excursion en Slovénie.

Région la plus septentrionale d'Italie, le Trentin-Haut-Adige cultive une identité forte. Le Haut-Adige est le Südtirol bilingue italien-allemand, tandis que le Trentin reste italophone. Rattaché à l'Italie en 1919, ce territoire des confins bénéficie d'une large autonomie. Il recèle également un chef-d'œuvre de la nature : le massif des Dolomites, joyau du massif alpin, montagnes ciselées et grandioses inscrites au patrimoine mondial par l'UNESCO. Les paysages sont ponctués de témoignages de l'histoire telles des villes au riche patrimoine, comme Trente où s'imbriquent vestiges romains, basilique paléochrétienne et duomo roman, et également la célèbre abbaye de Novacella et son église de style baroque bavarois.

A l’ombre du Gran Sasso culminant à 2900m, enserrées entre l’Apennin et l’Adriatique, les Abruzzes proposent une combinaison harmonieuse de l’art et de la nature.
Originairement habitée par divers tribus italiques, conquise par les Romains, puis les Normands au Moyen Age, attachée ensuite au royaume de Naples, cette région abrite de fières cités médiévales et des trésors cachés de l’art roman jusque dans les bourgs les plus reculés. Hautes montagnes solitaires ou profondes vallées silencieuses, la nature dans les Abruzzes appelle en effet à la méditation, d'où l'attachement particulier que lui vouent depuis des temps très anciens saints, ermites, ordres monastiques et pèlerins.
A partir du XVe siècle, l'économie pastorale prospère jusqu'à son apogée au XVIIIe siècle. Quantité de façades, palais Renaissances et églises baroques sont aujourd'hui le témoignage de la fortune des anciens seigneurs locaux. Authentiques, accueillantes, préservées du tourisme de masse, riches de traditions séculaires, les Abruzzes évoquent encore au voyageur une Italie authentique et secrète.

Cette année encore, le festival lyrique de Pesaro célèbre le talent du grand compositeur italien Gioachino Rossini qui naquit en 1792 dans cette charmante cité balnéaire bordée par l’Adriatique. Et, comme tous les ans, en août, le charme opérera, offrant à un public attentif et connaisseur le meilleur de la production de celui qui contribua à magnifier la musique italienne du XIXe siècle. L'occasion en outre de découvrir le patrimoine de la région des Marches, dont la nature riche et variée expose le spectacle de villes, de bourgs, de palais et d’édifices religieux qui présentent des aspects artistiques de grande qualité ; tel le palais ducal d’Urbino, patrie de Raphaël, témoignage étonnant de la grandeur de la Renaissance.

Vous assisterez à deux représentations d'exception :

• L'occasione fa il ladro sous la direction de Alessandro Bonato.
• La scala di seta sous la direction de Ivan Lopez Reynoso.