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Persépolis : la scène du pouvoir royal

Alexandre le Grand à Persépolis

Alexandre le Grand a parcouru des milliers de kilomètres depuis sa Macédoine natale. Il a vaincu la vieille Egypte et a pris Babylone la millénaire. Il arrive à Persépolis fondée en 515 av JC, par Darius 1er (522-486). Il entre au Paradis perse fait de champs et de jardins irrigués par des canaux qui amènent l’eau depuis une digue construite à des dizaines de kilomètres de là. De cet océan de verdure jaillit une ville royale faite de somptueux palais, de magasins et d’entrepôts. Le Conquérant est au cœur de la gloire achéménide. Persépolis a été construite par les souverains perses pour immortaliser le nom des Achéménides et exalter leur pouvoir. Ici, devant Persépolis, la renommée d’Alexandre est dominée par une grandiose muraille, lisse et sans décoration. Il s’agit d’un rempart de brique crue, cantonné de tours, creusé en partie dans la montagne, qui soutient une immense terrasse couvrant plus de treize hectares (450 m sur de 300 m). Cette esplanade artificielle supporte l’immense palais de Darius, dont quelques salles s’élèvent à plus de vingt mètres de haut, perchées sur des véritables forêts de colonnes.

Suivi par sa soldatesque, il gravit à pas lents le majestueux escalier à double volée qui mène à la Porte des Nations, élevée par Xerxès 1er (486-465). Une porte, marquée encore de nos jours par deux colonnes, est gardée par deux gigantesques taureaux, à l’allure très assyrienne. Ils ont pour mission d’inspirer la crainte et d’arrêter les puissances maléfiques. Maintenant, Alexandre découvre la splendeur du palais d’un souverain qui régna sur le plus grand empire que le monde ait connu, avant le sien. Il se dirige à droite, au sud, vers l’Apadana. D’abord, il grimpe les marches d’un double escalier monumental, entièrement décoré de bas-reliefs. Au centre de ce double escalier, Darius 1er s’était fait représenter assis sous un dais, aux côtés de Xerxès. Tout deux étaient placés sous la protection d'Ahura-Mazda. À la mort de l’ordonnateur d’empire que fut Darius, le relief fut remplacé par l’image de gardes sculptés face à face.


Sur les deux rampes de l’escalier défilent de longs cortèges de soldats et d’ambassadeurs finement gravés dans la pierre, chargés de présents. Alexandre en voyant ces bas-reliefs prend conscience de l’immensité de l’empire achéménide. Sculptés en fins reliefs, les délégations s’avancent à pas lents. Venus de Suse, des Élamites barbus, les cheveux nattés ceints d’un bandeau apportent des fauves, dont une superbe lionne accompagnée de son lionceau. Des chameliers, arrivés de la lointaine Bactriane, située dans le nord de l’Afghanistan, portant de drôles de pantalons bouffants, conduisent leurs chameaux pomponnés pour l’occasion. Des Syriens, reconnaissables à leurs coiffures coniques, avancent chargés de coupes et de vases remplis de produits précieux. On voit même des Arméniens, coiffés de curieux chapeaux à trois pointes, présentant des chevaux et des vases. On distingue des Babyloniens, vêtus de longues robes, qui mènent des bœufs et portent de somptueux tissus. Le cortège est imposant : il comprend vingt-quatre peuples ! Tous, Parthes, Égyptiens, Soudanais, ou Indiens convergent vers le palais. Dans leur diversité, ils exaltent l’unité de l’empire. Ce long défilé s’étire devant le corps d’élite, les Immortels, chargés de la garde du Grand Roi. Ces militaires sont mèdes et perses. On reconnaît les premiers à leur bonnet rond, les seconds à leur tiare cannelée. L’alliance de ces deux peuples constitue la source de la puissance et de la grandeur achéménide. Leur union sacrée figure partout dans le palais. Sur eux veillent des sphinx, génies protecteurs ailés à tête humaine, et le disque solaire ailé, image d’Ahura-Mazda.

L'apadana


Enfin, Alexandre pénètre dans l’Apadana, une gigantesque salle entourée, sur trois côtés, de portiques. La salle d’audience de Darius, achevée par Xerxès, s’élève sur un soubassement de près de cent-vingt mètres de long, décoré de reliefs. C’est ici que le Roi des Rois recevait ses sujets et les ambassades des pays vassaux venus des quatre coins de son empire. Son toit est soutenu par trente-six colonnes, finement cannelées hautes de vingt mètres. Leurs fûts supportent des chapiteaux à double protome de lions, de taureaux ou encore de griffons. L’encolure de ces animaux fantastiques soutient directement le plafond. Les murs sont tendus de tapisseries, et d’étoffes chatoyantes. Alexandre imagine les dignitaires déposant leurs cadeaux aux pieds du roi. Tous s’inclinent et portent la main droite à la bouche. Une manière de rendre hommage à plus grand que soi. Le Grand Roi est assis, impassible. Il tient dans sa main droite un bâton, symbole de son autorité. Alexandre, voit comme dans un rêve une cohorte de serviteurs et d’hommes en arme, regroupés autour du trône.


Le nouveau maître du monde continue sa visite de propriétaire. À l’est de l ’Apadana, il franchit une porte, immense. Il entre dans une salle encore plus grande que l’Apadana ! Restée inachevée, ses cent colonnes se dressent vers le ciel attendant toujours de recevoir une couverture en bois précieux. Sur les embrasures des portes des héros luttent contre un lion, un taureau et une chimère. L’un des bas-reliefs présente le glorieux Darius, assis sur un trône porté par tous les peuples de son empire. Dans cette salle se rassemblait l’armée perse. Ensuite, Alexandre gravit rapidement une volée de marches et accède au "tripylon". Cette porte reliait les parties publiques du palais aux édifices privés, les quartiers résidentiels. Seuls quelques rares visiteurs y étaient accueillis.

Apadana

Le tachara


Maintenant Alexandre, pénètre dans le "tachara", le palais de Darius achevé par Xerxès. Partout sur les murs, des reliefs racontent la vie quotidienne du souverain, entouré de serviteurs. En continuant, Alexandre se rend compte que Xerxès s’est construit un palais encore plus vaste. L’ensemble abrite de grandes salles, où le Roi des Rois donnait ses banquets. Enfin, Alexandre découvre deux salles. Surprenantes. L’une comporte 121 colonnes, l’autre plus modeste n’en compte que 100 ... Elles abritèrent l’administration du palais et de l’empire. Les archéologues ont appelé l’ensemble "Trésorerie".
Dans la construction de ces palais, la pierre a été réservée aux éléments porteurs et aux supports des scènes sculptées. Le reste a été bâti en brique crue. Architecture et décors ont recours à tous les styles connus dans l’empire. Ainsi, les reliefs de brique émaillée reprennent les motifs inventés à Babylone. Les protomes d’animaux ont été empruntés aux palais assyriens. Les linteaux de portes utilisent la très typique gorge égyptienne. Même la Grèce est copiée, dans ses fûts cannelés. Alexandre est frappé par un fait, sur les parois des palais de Persépolis ne figure aucun vaincu sacrifié, aucune file de captifs enchaînés. Tous les hommes sont représentés libres. Que ce soit le roi, les soldats ou encore les artisans, qui travaillent les matériaux nobles comme le cèdre du Liban ou les bois odorants du Gandhara.


Alexandre laisse piller Persépolis, comme il l’avait fait déjà à Tyr. Alors, le ciel s’embrase et, dans le fracas des murs et des colonnes qui s’effondrent, tout un empire disparaît quand un autre naît. Mais, si les ravages causés par la folie et la brutalité des hommes n’ont laissé subsister que des ruines, ils n’ont pu anéantir la grandeur de Persépolis.

Tachara
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Avec

Richard Lebeau

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