Pâques en Russie et les oeufs de Fabergé
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Les œufs impériaux de Fabergé sont des chefs-d'œuvre d'orfèvrerie créés pour les tsars russes, symbolisant Pâques en Russie et célèbres pour leur raffinement.
Pâques est la plus importante fête de la liturgie orthodoxe : elle célèbre de la lumière, de la victoire de la vie sur la mort. En Russie, elle coïncide habituellement avec la fameuse perestroïka, le dégel : l’immense chape neigeuse immaculée est enfin promise à une dislocation prochaine.
Symbole de ce renouveau, de cette résurrection, la tradition est d’offrir aux femmes et aux enfants les traditionnels gâteaux tels que la pashka et le koulitch, mais surtout les œufs peints qui seront ensembles présentés lors de la messe de minuit pour être bénis. Tous portent l’inscription "X. B." : "Christ est ressuscité".
Le pashka et le koulitch : gâteaux traditionnels de Pâques en Russie
À partir du XVIIIe siècle s’établit la tradition d’offrir des œufs colorés plus précieux, d’abord en bois ou en laque, puis en verre ou en porcelaine. La noblesse russe, mutatis mutandis, offre des œufs en argent ou en or émaillé. Naturellement, le prince Youssoupoff, le comte Stroganoff ou le tsar se fournissent chez Pierre Cari Fabergé, l’un des orfèvres pétersbourgeois parmi les plus reconnus et créatifs de son temps.
L’histoire de la famille « Fabri » devenue Fabergé remonte au XVIIe siècle et nous entraîne en Picardie, qu’elle préféra quitter après la révocation de l’édit de Nantes en 1685 pour se réfugier en Prusse d’abord, puis en Livonie russe et finalement à Saint-Pétersbourg. Gustave et son fils Pierre Cari Fabergé surent s’attacher des meilleurs orfèvres et artisans, de sorte qu’entre 1907 et 1917, l’entreprise Fabergé comptait quelques 700 employés.
Parmi ces "objets de fantaisie", ces "petits riens de luxe" par référence aux "jolités" du XVIIIe siècle - boites à cigarettes, boites à bijoux, horloges et vases - les œufs ne constituaient qu’une infime partie des créations, moins de 1 % de la production qui avoisinait les 200 000 objets ! Outre l’emploi de pierres semi-précieuses provenant de l’Oural comme la malachite, le lapis-lazuli ou le jaspe, les techniques de prédilection de Fabergé restaient l’émail et l’émail guilloché. Cette dernière conférait aux objets un effet moiré qui résultait de l’application d’une couche d’émail coloré transparent sur un support d’argent ou d’or, qui au préalable avait fait l’objet d’un subtil travail de gravure.
À la suite très certainement du succès remporté par l’exécution du premier œuf de Pâques impérial, le tsar Alexandre III accorde en 1884 à la maison Fabergé le privilège de fournisseur de la cour. Entre 1885 et 1916, 50 œufs impériaux sont réalisés. Alexandre III en commande dix pour son épouse Maria Feodorovna. Après sa mort prématurée, son fils Nicolas II poursuit cette tradition pascale en offrant chaque année un œuf à sa mère. Sur ces 50 œufs impériaux offerts, 43 ont survécu. Après la révolution d’octobre 1917, Pierre Cari Fabergé quitte la Russie et s’éteint à Lausanne en 1920. En 1923, ses deux fils inaugurent une boutique à Paris.
Gérard Bonidan
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