Cézanne et Sainte-Victoire, 185 ans d'histoire
Le célèbre peintre Paul Cézanne est né il y a 185 ans. Retour sur une passion peu commune qui a nourri son art : la montagne Sainte-Victoire.
J'ai besoin de connaître la géologie, comment Sainte-Victoire s'enracine, la couleur géologique des terres, tout cela m'émeut, me rend meilleur, disait Paul Cézanne.
Elle, Sainte-Victoire, est sa muse. Hiératique et majestueuse, immobile et expressive, la montagne domine le paysage de Provence. Le peintre lui a consacré pas moins de 44 huiles et 43 aquarelles.
Cette passion, que beaucoup d’artistes ont plutôt dédiée à une femme, provient en partie d’une amitié. Cézanne a 15 ans quand il rencontre Antoine Fortuné Marion à l’École de dessin d’Aix-en-Provence. Ce naturaliste fou de faune et de géologie donne à l’artiste le goût des sciences naturelles. La structure géologique complexe de Sainte-Victoire est un objet de conversation pour les deux hommes, et fascine Cézanne. Au contact de Marion, son approche artistique se teinte de rigueur scientifique : il étudie les formations rocheuses pour comprendre leur agencement et les représenter avec le plus d’exactitude possible.
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Sous son pinceau, la montagne a été représentée de bien des points de vue. Mais pas non plus comme l’auraient fait les impressionnistes, à différentes heures du jour et de la nuit pour capturer les nuances de lumière spécifiques à chaque moment. Chaque représentation symbolise plutôt le caractère éternel et profondément ancré de la montagne, qui apparaît aussi bien comme personnage principal que comme élément immuable du paysage.
En 1902, Cézanne s’installe dans les hauteurs d’Aix-en-Provence. Il peindra alors la montagne, telle qu’il la voit de son atelier, à de nombreuses reprises jusqu’à sa mort. Son amour pour Sainte-Victoire a porté ce haut-lieu aixois à une notoriété internationale : promeneurs, randonneurs et grimpeurs, elle est aujourd’hui visitée par toutes sortes d’amoureux de la nature.
Anna F.
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Escapades et week-end
Une escapade hivernale Beaux-arts en Suisse, à l'occasion de deux belles expositions rétrospectives, l'une dédiée à Cézanne, "père de l'art moderne" et l'autre à Félix Vallotton, membre des Nabis. Les voir exposés simultanément, c’est saisir le fil invisible qui relie leurs œuvres : la construction géométrique des paysages, la sobriété puissante des natures mortes, l’influence discrète mais déterminante de Cézanne sur Vallotton.
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