Néron, entre mythes et réalité

An 68 ap. J-C. Néron vient de se donner la mort. Ainsi se termine un règne de 14 années, sanglant et controversé. Dans l'imaginaire collectif, Néron porte une rare diversité de qualificatifs, tous plus éloquents les uns que les autres : tyran, persécuteur, pervers, faible et manipulé, égoïste, immature ; et cette liste n'est pas exhaustive. Dès sa mort, ses contemporains s'emparent de son nom pour en faire un mythe, une légende noire. Cette dernière, agrémentée au fil des siècles, est encore tenace de nos jours : antéchrist pour les chrétiens, « héros de la passion destructrice » pour le XVIIe siècle; le marquis de Sade lui ajoute encore une dimension scandaleuse dans son Histoire de Juliette. Enfin, la tentative de réhabilitation de Néron par des personnages comme Hitler ne fait qu'aggraver son cas. Résultat, Néron est aujourd'hui l'un des empereurs romains les plus méprisés dans l'inconscient collectif, mais surtout l'un des plus mal connus. Dans le but de démêler le vrai du faux et de faire la lumière sur ce personnage emblématique, Trêves consacre en 2016 trois expositions exceptionnelles à Néron, son mythe, et son époque. La première, organisée par le Rheinische Landesmuseum, présente une histoire chronologique du règne de Néron, grâce à l'exposition de plus de 400 pièces, allemandes et étrangères. La seconde, qui se tiendra au Museum Am Dom Trier, aborde les persécutions des chrétiens dans l'empire romain, en prenant pour point de départ le règne de Néron. Enfin, le Stadtmuseum explorera le mythe, au travers de peintures, photos, films et gravures qui ont fortement contribué à forger l'image contemporaine du personnage.

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An 68 ap. J-C. Néron vient de se donner la mort. Ainsi se termine un règne de 14 années, sanglant et controversé. Dans l'imaginaire collectif, Néron porte une rare diversité de qualificatifs, tous plus éloquents les uns que les autres : tyran, persécuteur, pervers, faible et manipulé, égoïste, immature ; et cette liste n'est pas exhaustive. Dès sa mort, ses contemporains s'emparent de son nom pour en faire un mythe, une légende noire. Cette dernière, agrémentée au fil des siècles, est encore tenace de nos jours : antéchrist pour les chrétiens, « héros de la passion destructrice » pour le XVIIe siècle; le marquis de Sade lui ajoute encore une dimension scandaleuse dans son Histoire de Juliette. Enfin, la tentative de réhabilitation de Néron par des personnages comme Hitler ne fait qu'aggraver son cas. Résultat, Néron est aujourd'hui l'un des empereurs romains les plus méprisés dans l'inconscient collectif, mais surtout l'un des plus mal connus. Dans le but de démêler le vrai du faux et de faire la lumière sur ce personnage emblématique, Trêves consacre en 2016 trois expositions exceptionnelles à Néron, son mythe, et son époque. La première, organisée par le Rheinische Landesmuseum, présente une histoire chronologique du règne de Néron, grâce à l'exposition de plus de 400 pièces, allemandes et étrangères. La seconde, qui se tiendra au Museum Am Dom Trier, aborde les persécutions des chrétiens dans l'empire romain, en prenant pour point de départ le règne de Néron. Enfin, le Stadtmuseum explorera le mythe, au travers de peintures, photos, films et gravures qui ont fortement contribué à forger l'image contemporaine du personnage.

Néron, empereur fantasque et extravagant, correspond-il réellement à cette image de tyran, de despote, et de fou que l'on a de lui ?
Né en 37, Néron ne connaît dans son enfance que complots et manipulations. Séparé de sa mère Agrippine contrainte à l'exil par l'empereur Caligula, orphelin de père, il est élevé par sa tante mais manque de repères et souffre de solitude. Rien ne le prédestine alors à devenir empereur.
Cependant, lorsque sa mère rentre à Rome et épouse Claude, le nouvel empereur, en 49, le destin de Néron bascule. Marié par la volonté d'Agrippine à Octavie, fille de Claude, Néron devient l'héritier officiel de l'Empire. Lorsque Claude est assassiné, Néron prend les rênes du pouvoir. Nous sommes en 54, et il n'a que 17 ans. Entouré de bons conseillers comme Sénèque, son ancien précepteur, et Burrus, qu'il nomme préfet du prétoire, il mène une politique libérale en collaboration avec le Sénat. Tout le monde semble alors satisfait de ce jeune empereur, aussi bien les politiques que le peuple. Cependant, le scandale ne tarde pas à le rattraper. Soucieux de garder le pouvoir, Néron fait empoisonner dès 55 Britannicus, le fils légitime de Claude, et donc potentiellement héritier de l'empire. Un épisode tragique, qui inspirera Racine pour sa tragédie du même nom. Cet assassinat n'est que le début d'une longue série. 59 ap J-C, la mère de l'empereur, Agrippine, est tuée sur ordre de son fils. Trop ambitieuse, trop présente, Néron n'a pas trouvé d'autre moyen de se libérer de son emprise.
Bientôt, ceux qui étaient autrefois ses soutiens sont contraints à l'exil, assassinés, ou poussés au suicide. C'est notamment le cas de Sénèque en 65, et de Cordulon, général pourtant réputé fidèle à l'empereur. De nombreux sénateurs, exprimant ouvertement leur hostilité à son égard, sont également éliminés. Commence alors un règne de terreur, sans partage. C'est du moins ce que la légende veut nous faire croire. En effet, cette « terreur » n'est vécue et ressentie que par la noblesse, qui en est la victime. Durant tout le règne de Néron, jamais le peuple ne souffrira de cette folie meurtrière. L'Empire quant à lui, se porte bien : à l'intérieur il est prospère, à l'extérieur rien ne semble pouvoir le menacer. Et outre quelques révoltes en Bretagne et en Judée, l'empire est en paix. Néron mène une politique intelligente et plutôt efficace. En 64, il dévalue la monnaie afin de rapprocher les cours des différentes devises de l'empire, pour favoriser une certaine unification. Toujours dans ce but, il continue la politique d'intégration, afin de créer une véritable unité entre les romains et les autres peuples de l'empire. Enfin, il commence à Rome des grands travaux de modernisation. D'un point de vue économique, le règne de Néron est donc une période faste pour l'empire.
Malheureusement, la réputation de l'empereur est encore entachée lorsque, en juillet 64, un terrible incendie ravage Rome pendant 12 jours. Accusé de déclamer des poèmes devant la ville en feu, l'empereur est alors considéré comme l'instigateur de cet incendie. Si aujourd'hui beaucoup d'historiens s'accordent à dire qu'il n'en était ni le responsable ni le commanditaire, les contemporains de Néron eux vont un peu vite en raccourcis. Ces rumeurs sur son implication dans l'incendie persistant, Néron est obligé d'agir. Afin de donner d'autres boucs émissaires au public, il fait arrêter, torturer et tuer des milliers d'adeptes d'une secte juive alors minoritaire : les chrétiens. Nous voici dans la période la plus noire du règne de Néron, celle qui scellera à jamais son image de tyran.
Cet incident est celui de trop pour le Sénat et la noblesse. Après plusieurs complots avortés, Galba réussit à prendre le pouvoir, Néron quant à lui est écarté. Finalement isolé de tous, devenu trop gênant, Néron se donne la mort le 11 juin à 68, à 31 ans.

Amoureux des arts, poète à ses heures perdues, mari, père. Nombreuses sont les facettes de la personnalité de Néron occultées par la légende. Passionné de théâtre, il monte sur les planches à plusieurs reprises tout au long de son règne. Grand amateur de sport, il va jusqu'en Grèce pour concourir aux grands jeux panhelléniques. Afin de mettre à l'honneur ces disciplines qu'il affectionne tant, il créera les Neronia, fêtes populaires sous forme de compétitions, à la fois sportives et artistiques. Enfin, s'il était empereur, Néron n'en restait pas moins un homme. Marié trois fois, père de plusieurs enfants, il eut aussi de nombreuses maîtresses. Certains lui prêtent même des expériences homosexuelles.

Ainsi, un Empire, une légende, un homme ; tels sont les aspects de l'histoire de Néron que les expositions de Trêves vous proposent de découvrir.
Au fil des siècles, la littérature, le théâtre puis le cinéma ont contribué à amplifier et diffuser largement l'histoire de cet empereur qu'on a voulu croire fou.
A vous désormais de vous faire votre opinion.

Marion Delmas

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