Le nécessaire de voyage, tout à portée de main
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Dès le XVIe siècles, les nécessaires de voyage accompagnent les plus aisés dans leur déplacement. Ils sont à la fois des objets pratiques, de petites merveilles d’ingéniosité et des marqueurs de richesses.
Les voyageurs aisés des XVIIe, XVIII et XIXe emportent avec eux un nécessaire de voyage, un coffret soigneusement conçu pour contenir tous les objets dont ils pourraient avoir besoin. C’est un ensemble d’accessoires pratiques mais aussi un marqueur de niveau social, les nécessaires étant réalisés sur mesure avec une recherche sans cesse plus marquée de raffinement.
L’utilisation du nécessaire remonte au XIVe siècle, où il s’agit avant tout d’un nécessaire de toilette. On y range les produits d’hygiène de base : brosses, rasoirs, gratte-langue, cure-oreilles ou piluliers. Au fil du temps, le contenu s’enrichit et la forme évolue. Les coffrets deviennent plus complexes, accueillant des « sous-nécessaires » spécialisés : pour la toilette, l’écriture, la collation ou encore la couture. Chaque compartiment est méticuleusement agencé pour que tout reste à portée de main.
Aux XVIIIe et XIXe siècles, la fabrication de ces coffrets mobilise de nombreux artisans : ébénistes, tabletiers, orfèvres, cristalliers et porcelainiers unissent leurs talents pour créer des objets aussi élégants que fonctionnels. Boiseries précieuses, compartiments ingénieux, incrustations, montures en métal fin, tout est pensé pour allier beauté et praticité.
Nécessaire de voyage de Marie-Antoinette. Louvre.
L’un des plus célèbres nécessaire de voyage est celui de Marie-Antoinette, réalisé vers 1787. Deux orfèvres, un coutelier et un ébéniste ont participé à sa conception et à sa création. Le résultat est un coffre de 82 cm sur 48,5 cm renfermant près de 150 objets. On y trouve des accessoires de toilette — flacons d’eau de senteur, d’huiles et de parfums ; pots à poudres et à pâtes —, mais aussi tout le nécessaire pour une collation raffinée : tasses, sous-tasses, chocolatière, cuillères, sucrier, pot à crème… S’y ajoutent des outils du quotidien comme des pelotes d’épingles, écritoire, ciseaux, pinces ou cure-dents.
Cette façon de rassembler toutes sortes d’objet dans un seul coffret s’est quelque peu perdu. En revanche, le nécessaire de toilette s’est trouvé un héritier : la trousse de toilette moderne. Son usage s’est démocratisé au fil du XXe siècle, avec la généralisation des voyages en train, en avion, puis en voiture. Chez les voyageurs fortunés, la trousse de toilette demeure un objet de distinction. Le souci du détail, le choix des matériaux nobles et la recherche de praticité haut de gamme rappellent l’esprit des nécessaires d’autrefois. Les grandes maisons de maroquinerie — Louis Vuitton, Hermès, Goyard, Dunhill ou Asprey — perpétuent cette tradition du luxe nomade.
Anna F.
À travers ces coffrets raffinés se dessine tout un art du voyage à la française. Redécouvrez ce patrimoine avec nos conférenciers Intermèdes.
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