En Ouzbékistan, le bleu de Samarcande

L’Ouzbékistan est surnommé le « pays des dômes bleus ». Cela est particulièrement vrai à Samarcande, où, durant l’époque timouride (XIVe – XVe siècle), les monuments comme le Régistan, le Gour Emir, ou le Chah-e-Zindeh se couvrent de carreaux émaillés de riches nuances de bleu.

Pour créer les carreaux qui recouvrent de nombreuses coupoles et façades de Samarcande, les artisans de l'Empire timouride préparent un mélange d’argile et de minéraux pilés — du quartz, par exemple. La pâte obtenue est ensuite façonnée dans la forme souhaitée (carré, rectangulaire, polylobée…), puis cuite une première fois à une température modérée pour durcir l’argile. Généralement, une couche de glaçure blanche faite de silice et de plomb, avec parfois un ajout d’oxyde d’étain pour l’opacifier, est appliquée sur le carreau et sert de base pour les couleurs. Le bleu profond est obtenu grâce à de l’oxyde de cobalt, le turquoise grâce à de l’oxyde de cuivre ; on mélange ces éléments avec de la silice, du plomb ou du fer, pour obtenir un émail résistant. Encore liquide, il adhère à la surface du carreau. Avec la cuisson, les oxydes métalliques réagissent, produisent des couleurs, et la glaçure se fige en une couche vitreuse qui résiste aux éléments extérieurs.

Place du Régistan, Samarcande | Mlenny via E+ et Getty Images


Si les artisans souhaitent créer des motifs complexes, ils utilisent une technique proche de la « cuerda seca » espagnole (littéralement, la « corde sèche ») pour éviter que les couleurs viennent se mélanger pendant la cuisson. Ils tracent les contours du motif voulu avec un produit gras (huile ou cire par exemple) ou en incision. Ils ajoutent ensuite les émaux colorés dans les zones délimitées. À la cuisson, la « barrière grasse » agit comme un repoussoir et empêche les couleurs de se répandre. La technique de la mosaïque, venue de Perse, est également utilisée. Des carreaux de couleur unie sont cuits, puis découpés en petits fragments — les tesselles — qui sont ensuite assemblés un par un pour créer des motifs spécifiques.

Chah-e-Zindeh, Samarcande | Mlenny via E+ et Getty Images


Aujourd’hui encore, à Samarcande et en d’autres lieux d’Ouzbékistan, l’effet est saisissant. Les coupoles et les façades bleues sont traversées d’éclats d’or qui accrochent la lumière du soleil. Comme Tamerlan le souhaitait, la cité semble tapissée de morceaux de ciel bleu parcourus d’étoiles.

Anna F.


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