L'enfant jouant aux bulles de Caspar Netscher
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C'est une petite huile sur panneau coincée entre deux portes, entre la salle de "La Jeune Fille à la perle" de Vermeer et celle des Rembrandt. Autant dire que l'on pourrait passer à côté sans la voir et pourtant...
C'est une petite huile sur panneau coincée entre deux portes, entre la salle de "La Jeune Fille à la perle" de Vermeer et celle des Rembrandt. Autant dire que l'on pourrait passer à côté sans la voir et pourtant...
L'enfant qui joue avec des bulles de savon nous attire immanquablement. Les joues roses et rebondies, les doigts potelés, les boucles rousses, l'air appliqué dans ses beaux vêtements forment un contraste saisissant avec le décor sombre d'un balcon ou d'une alcôve évoquant un tombeau. Que fait cet enfant seul et paré de ses plus beaux atours?
Les noeuds de satin bleu retiennent les manches de sa chemise trop grande pour lui, son chapeau emplumé semble entraver le mouvement de sa tête suivant du regard la bulle qui s'échappe.
Caspar Netscher a souvent peint des enfants, d'abord les siens, Constantin et Théodore. Elève de Gerard ter Borch, il a appris l'art du détail, de la minutie.
Membre de la guilde de La Haye depuis 1662, il excelle dans l'art du portrait, obtient de nombreuses et prestigieuses commandes et peint sans cesse jusqu'à sa mort à l'âge de 45 ans.
L'ensemble est charmant mais ce n'est pas seulement cette joliesse qui nous retient, c'est l'instant immobile et figé d'un enfant trop sage et d'une bulle prête à éclater. C'est la coquille vide et inutile remplie d'eau savonneuse, c'est la fleur cueillie et négligée. Homo bulla, Erasme dans ces Adages en a tant parlé que cette image, l'homme n'est qu'une bulle, va être le sujet de nombreux tableaux, particulièrement dans ce siècle d'or de la peinture du Nord.
Une vanité donc, voilà le sens de ce tableau. Ephémères comme une bulle, la jeunesse et la beauté, la richesse des parures, la vie qui se reflète dans la sphère de savon et d'air où l'on distingue une fenêtre improbable. Et sur le muret dont les inscriptions sont effacées par le temps, la rose défaite vient murmurer " Vivez si m'en croyez, n'attendez à demain, Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie."
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