Un jardin doit inspirer à la fois un sentiment d’intimité, et celui d'espace. Il doit donner l’impression de vénérabilité, d’ancienneté, d’authenticité ; mais il doit présenter en même temps de l’ingéniosité, de la créativité, surprendre le promeneur tout au long de son cheminement. Il doit savoir "emprunter", c'est-à-dire intégrer les paysages environnants dans sa propre construction. Enfin, l’eau est un élément indispensable à l'élaboration du jardin. Ces conceptions auraient été rédigées dans un très ancien ouvrage chinois sur l’art des jardins. Si le jardin japonais est né du jardin chinois, les Japonais surent porter ce qu’ils considèrent eux-mêmes comme un art à part entière à sa plus belle expression. C’est cet art, et bien d’autres également, que nous vous invitons à découvrir le long d’un parcours inhabituel ; qui nous fera aborder l’île de Shikoku (Takamatsu), traverser la Mer Intérieure, visiter, le long de ses rives, Okayama et Miyajima, et nous mènera vers l’ancienne province d’Izumo, le long des rives occidentales qui bordent la Mer du Japon, dans des contrées méconnues des voyageurs occidentaux. Nous terminerons ce périple à Kyoto, l’ancienne capitale impériale et, toujours, capitale culturelle du Pays du Soleil Levant.