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Guatémala - Le peuple du Quetzal

Le Quetzal, oiseau mythique des mayas, ne supporte pas la captivité et meurt si on le met en cage. Emblème du Guatémala, il symbolise la fierté d’un peuple dont l’origine remonte aux Olmèques et qui dirigea toute l’Amérique centrale à l’époque espagnole. Les mayas, qui constituent aujourd’hui 60% de la population, ont obtenu la reconnaissance de leur spécificité culturelle : on enseigne désormais leurs langues et leurs rites religieux.

L’étonnant syncrétisme maya
Les singes descendent des hommes ! D’après les mayas, en tout cas… Leurs légendes racontent en effet comment les dieux tentèrent d’abord de façonner l’homme avec du bois. Expérimentation infructueuse car les malheureuses créatures ne pouvaient se mouvoir correctement. Ces premiers êtres humains ratés restèrent toutefois sur terre sous la forme de singes. Ceux-ci sont aujourd’hui au Guatémala les indispensables héros burlesques des danses indiennes. A Chichicastenango, village des mayas Quiché, une famille perpétue la création des costumes bigarrés et des masques en bois nécessaires aux danses traditionnelles. Les enfants de la maison montrent  aux voyageurs la célèbre danse du « torito » où un conquistador aviné et ridicule affronte un minuscule taureau et se fait finalement encorner par le petit animal. Les indiens se moquent des conquérants espagnols qui ont tenté sans succès d’éradiquer leur religion. Celle-ci reste en effet vivace: à Pascual Abaj, indiens et métis après la  messe dominicale vont apporter leurs offrandes aux anciennes divinités et brûler l’encens en leur honneur. Ils disposent de petites bougies multicolores sur l’autel, chaque couleur correspondant à un voeu spécifique (santé, protection de la famille, succès dans les affaires…)
A Chichicastenango, les chamans indigènes purifient l’escalier principal de l’église avec de l’encens avant le début de la messe catholique, tandis que les fidèles invoquent les ancêtres aux pieds des marches où un autel leur est consacré. Tout autour, le marché bat son plein, bruyant, bariolé, rassemblant les populations autochtones, reconnaissables aux costumes colorés propres à leurs villages. Fruits, légumes, vêtements brodés, animaux, poteries, casseroles et poudre magique… On trouve de tout sur le marché de Chichi! Dans le cimetière local aux tombes peintes en rouge, vert, jaune ou bleu, afin d’offrir un cadre agréable aux âmes en attente de la résurrection, les familles viennent brûler encens et bougies en invoquant les morts…
Le clergé espagnol avait cru, en construisant l’église de Santiago Atitlan avec les pierres du temple maya et celle de Chichicastenango à l’emplacement d’une pyramide, remplacer l’ancienne religion par celle du Christ. Il en résulte de nos jours un syncrétisme qui plonge le voyageur dans un monde étrange, comme si brusquement on franchissait le miroir magique pour rejoindre une autre dimension…

Des pyramides aux processions
Un sentier dans la jungle tropicale, une végétation inextricable et dense, des bruits et des parfums étranges…et tout à coup elles surgissent. Les pyramides. Immenses, elles percent la voûte sylvestre. Tikal. Principal site archéologique maya au Guatémala… Si autour du lac Atitlan, vaste caldeira où plongent de vertigineux volcans, on découvre la population maya contemporaine et ses rites singuliers, à Tikal, au coeur de la forêt tropicale, on admire l’oeuvre de leurs ancêtres. Mathématiques, astronomie, écriture glyphique, architecture… la civilisation des anciens mayas était d’une étonnante richesse. Elle puisait ses racines chez les Olmèques dont l’aire culturelle s’étendit entre 1200 et 500 av J.C du Mexique au Costa Rica, avec des vestiges au Guatemala à Abaj Takalik.
A la frontière du Honduras et du Guatémala, au pieds des montagnes, Copan réserve bien des émerveillements. Nulle part ailleurs on admire d’aussi belles sculptures maya. Sur des stèles devant les pyramides figurent les anciens rois locaux avec tout leurs attributs:  la coiffe gigantesque surmontée du dieu soleil, les armes, le sceptre serpentiforme et bicéphale, les ennemis piétinés. Une véritable propagande à la gloire des souverains ! Le musée du site abrite une incroyable collection de sculptures, tandis que le fameux escalier des glyphes retrace sur ses 63 marches l’histoire des rois de Copan. Unique!
C’est Pedro de Alvarado, lieutenant d’Hernan Cortès, qui conquit le Guatémala en 1524 et soumit brutalement ses populations indigènes, réduites au servage par le système de l’encomienda. Le dominicain Bartholomé de Las Casas plaida plus tard la cause des indiens et parvint à faire améliorer quelque peu leur sort. Ils échappèrent ainsi à l’esclavage, remplacés toutefois par les  africains dont les descendants au Guatémala forment aujourd’hui la communauté Garifuna. Une étape à Livingston permet au voyageur de découvrir la culture originale de ces populations d’origine africaine.
Antigua, l’ancienne capitale du Guatémala à l’époque coloniale, connut un grand rayonnement culturel au XVIIe et XVIIIe siècles. L’université de San Carlos, l’une des premières d’Amérique latine, n’admit pas au départ les métis. Ceux-ci, enfants errants rejetés aussi bien par les mayas que par les colons, sombraient dans le banditisme. On trouva alors plus judicieux de leur donner une éducation et, autorisés à intégrer l’université, ils devinrent souvent artistes et contribuèrent à l’embellissement de la ville.  Sur la Plaza Mayor, le palais de la Capitainerie générale abritait le gouvernement de toute l’Amérique centrale, du Chiapas au Costa Rica. L’immense cathédrale affirmait la gloire d’une cité régnant sur un territoire aussi considérable, tout comme la vingtaine d’églises rattachées aux couvents des grands ordres religieux. La façade de l’église de la Merced, décorée de stuc blanc aux motifs complexes sur fond jaune, est particulièrement saisissante. C’est de là que part la procession du vendredi saint. A l’aube, des acteurs y jugent le Christ puis vont annoncer sa condamnation dans toute la ville. La procession commence alors et les membres des confréries se relaient pour porter les lourds palanquins surmontés de calvaires et de personnages bibliques, suivis par les musiciens qui jouent les airs funèbres.

L’importance économique des bananes et des expatriés…
En 1821, après l’indépendance, les Provinces unies d’Amérique centrale réunirent Guatémala, Honduras, El Salvador, Nicaragua, Costa Rica..éphémère fédération qui éclata en 1839, victime de dissensions entre les états! De nos jours, ces pays essaient cahin-caha de mettre en place une union économique…
Au XIXe siècle, le gouvernement guatémaltèque accorda des concessions de terres aux compagnies étrangères pour moderniser le pays. La fameuse United Fruit Company, entreprise américaine, établit ainsi un monopole sur la production et l’exportation des fruits exotiques, notamment les bananes. Pour préserver ses intérêts elle influença les dirigeants guatémaltèques afin qu’ils évitent les réformes agraires et redistributions de terres aux paysans. D’où l’expression république bananière...
La United Fruit Company construisit la première ligne de chemin de fer au Guatémala, afin d’acheminer vers les ports ses productions. Mais les rails, trop étroits, sont aujourd’hui inutilisables. C’est donc par la route que tout circule au Guatémala, marchandises comme voyageurs. On croise souvent de pittoresques autocars bariolés roulant à vive allure: les entreprises de transport étant concurrentes, il faut se presser pour ramasser en premier les passagers qui attendent au bord de la route!
Aujourd’hui, le Guatémala accueille encore de nombreuses entreprises étrangères, des sous-traitants installés en zone franche qui approvisionnent les marchés occidentaux, notamment en textiles. Le café, les bananes et la canne à sucre fournissent des devises… mais les principaux pourvoyeurs sont les expatriés guatémaltèques installés aux Etats-Unis !

B. Valat

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