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Monet collectionneur - Une exposition à voir au musée Marmottan Monet

C'est une exposition évènement qui se tient au musée Marmottan Monet, ce très charmant hôtel particulier du quartier de La Muette à Paris, propriété de l'Académie des beaux-arts et dépositaire du premier fonds mondial des œuvres de Claude Monet. La collection de Claude Monet, léguée par son fils Michel, n’est certes pas présentée dans son intégralité, Michel Monet ayant dispersé un certain nombre de toiles (celles qui lui semblaient les plus chères) au fur et à mesure de ses besoins d'argent pour satisfaire son goût des chasses africaines ou des croisières comme la «croisière noire» d'André Citroën à laquelle il participa. Il faut savoir également qu'il n'existe pas d'inventaire de ladite collection. Monet n'en avait jamais fait, quant à celui qui avait été établi au moment de la mort du peintre il a disparu dans un incendie, lors du bombardement des archives notariales des Andelys, en 1940.

La première chose qui frappe, en arpentant les salles de l’exposition, est l’immense travail de recherche et d’attention qui a été indispensable à la reconstitution de ce trésor. La tâche entreprise par les deux commissaires de l’exposition a été digne des limiers du Quai des Orfèvres ! On savait, en son temps, que Monet collectionnait les estampes japonaises, qui, d’ailleurs figuraient aux murs de son salon et qui sont rassemblées ici. Mais le reste, les quelque cent œuvres, peintures, sculptures, dessins qu’il gardait pour lui seul et pour quelques amis ? Il les avait acquis au fil des ans en commençant très jeune (à peine vingt ans). C’est un peu grâce à ce projet que nous avons le plaisir de faire la connaissance des traits de Monet jeune ! Portraituré en 1859, par Charles Lhuillier, caricaturiste en vogue, qui le fait poser également en chasseur d’Afrique, six ans après, Gilbert de Séverac nous le montre cheveu long et visage juvénile. Quelle chance de voir enfin les traits de l’homme jeune, la lumière de ses yeux, l’autorité du menton, tout ce qui nous manquait, tant le visage couvert de barbe du patriarche de Giverny nous laissait sur notre faim.

C’est donc dès ses jeunes années que Claude Monet commence à collectionner. Mais les temps sont durs pour lui et sa principale préoccupation n’est pas d’enrichir sa collection mais bien plutôt de survivre, de chauffer sa femme et son enfant, de les nourrir… et d’acheter des couleurs. Pour l’instant, ses acquisitions sont surtout des dons, parfois des échanges. Heureusement il a beaucoup d'amis, Gustave Caillebotte avec qui il partage la passion du jardinage, Octave Mirbeau, Boudin qu’il a connu au Havre et qu’il admire avec ferveur, Pissarro, Cézanne et Renoir (deux qu’il porte aux nues !), Manet qui a livré le seul portrait de Monet avec sa première épouse, Rodin avec lequel il pratique l’échange. Ce n’est que vers 1880, la reconnaissance arrivant enfin, l’argent a bien sûr suivi. Les achats complétèrent alors les dons dans la collection du peintre. Monet put acquérir un Delacroix, une sublime œuvre de Corot, Ariccia, palais Chigi, des aquarelles de Boudin et de Jongkind avec qui il avait peint en plein air, des toiles de Berthe Morisot à qui il vouait une belle tendresse. Plus tard, il achètera des aquarelles de Signac, des huiles de Marquet, Vuillard et Bonnard. Il voulut encourager les fils de Pissarro qui suivaient le chemin de leur père, Camille, en leur achetant des toiles.

De son vivant, peu de personnes eurent la chance de voir la « Collection Monet ». Ce furent surtout les amis intimes qui étaient priés à dîner selon un rituel inamovible que raconte le marchand Gustave Geffroy.

Une autre particularité de l’exposition de Marmottan est de révéler un secret de famille encore ignoré de beaucoup : le fils de Claude Monet, Michel, mort en 1966 dans un accident d’automobile, sur le pont Clémenceau à Vernon, aurait eu une fille du nom de Rolande Verneiges, décédée en 2008. Cette enfant n’a vraisemblablement jamais été officiellement reconnue par son père. Elle était née en 1931, sa mère était une modeste couturière. Toutefois, Michel ne la perdit jamais de vue et même lui fit cadeau de plusieurs toiles de son père, parmi lesquelles Trois Arbres à Giverny, peinte en 1887, estimée à 2/3 millions de dollars. L’ensemble de ce legs qui a fait couler beaucoup d’encre dans le monde de l’art, doit faire l’objet d’une vente intitulée « Dear Monsieur Monet » qui aura lieu à Hong Kong, le 26 novembre prochain. C’est Christie’s qui va donc lever le voile sur ce joli reliquat. La vente sera transmise en direct à Paris.

I. Aubert

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