La tapisserie de Bayeux, de la restauration à la diplomatie

La tapisserie de Bayeux sera prêtée au British Museum de septembre 2026 à juin 2027, a annoncé le président Macron. Mise en ligne le 13 juillet, une pétition arguant du risque pour la conservation de l’œuvre s’y oppose, et rassemble déjà près de 45 000 signatures.

La tapisserie brodée pour célébrer le débarquement de Guillaume le Conquérant en Angleterre a plus de 1000 ans. En 2020, une équipe de restauratrices avait examiné ses 69 mètres de longueur : des milliers de taches, plis et déchirures avaient été constatés. À la suite de ce rapport, la Direction régionale des Affaires culturelles (DRAC) de Normandie avait annoncé vouloir restaurer la tapisserie. La ministre de la Culture Rachida Dati a confirmé, le 31 janvier de cette année, la participation de l’État à sa restauration et à la rénovation de son espace d’exposition, qui sera déplacé dans une extension du musée. Celui-ci a annoncé fermer ses portes pour réaliser les travaux à cet effet, à partir de septembre 2025 et jusqu’en octobre 2027. La restauration et le prêt à l'Angleterre coïnciderait avec cette période de fermeture.

Emmanuel Macron avait déjà, en 2018, proposé à la Première ministre de l’époque, Theresa May, le prêt de la tapisserie pour « commémorer notre histoire culturelle commune ». Le Monde soulevait à ce moment-là qu’il s’agissait surtout d’un moyen de « rappeler l’ancrage continental de Grande-Bretagne, dix-huit mois après le référendum sur le Brexit ». Les Britanniques avaient déjà demandé deux fois le prêt de la broderie, pour le couronnement de la reine Elizabeth II en 1953, et en 1966 pour la célébration de l’anniversaire de la bataille de Hastings – soldées par des refus de la France. Après la proposition d’Emmanuel Macron, de nombreux experts avaient affirmé la fragilité de la tapisserie et l’impossibilité d’un déplacement sans restauration. Avec cette nouvelle annonce de prêt qui, cette fois, semble vouloir être mené à bien, les craintes sur la fragilité de l’œuvre se réactivent.

Alors que la broderie n’a jamais quitté le sol français, l’État a moins d’un an pour finaliser son plan technique évaluant précisément les bonnes conditions de conservation et d’exposition, procéder à une restauration et définir le moyen de transport le moins risqué. Dans le contexte européen actuel, les opposants au prêt soulèvent légitimement la question de la mise en péril d’une œuvre millénaire pour des raisons principalement diplomatiques.

 

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