29/07/2021
De Moscou à Pékin, à bord du Transsibérien
Comment, en 2014, où le citadin n’a le temps de rien, où l’on confond de façon permanente vitesse et précipitation, où la vie quotidienne se vit en résumé, où tous les déplacements se font en avion pour être plus vite à pied d’œuvre, ignorant de toute évidence les territoires traversés, comment ne pas avoir envie de prendre le temps de perdre du temps ? Comment ne pas applaudir à l’idée de rêvasser, confortablement installé sur le velours cramoisi d’un compartiment tandis que dans le couloir fume le samovar et que s’ébranle le Transsibérien, attaquant le plus long voyage du monde sur rail à une vitesse moyenne de 60 km par heure ?