Guernesey, « le souffle de l’Océan et le souffle des fleurs » 

 Sercq, « une espèce de château de fées, un miracle d’une lieue de long ». Pour Gérard Pouchain - le Normand - qui regrette de n’avoir pas un pied-à-terre dans les îles anglo-normandes, cette relation intime avec le poète dans l’archipel de la Manche où il vécut près de vingt ans, vaut toutes les cures marines. Rien de plus vivifiant que d’entendre des extraits des Travailleurs de la mer face à Hommet Paradis, de feuilleter ses agendas dans la Maison hantée qui fait face au phare des Hanois, de découvrir ses marines aux multiples bateaux-fantômes près des écueils assassins ! Gérard Pouchain, biographe de Juliette Drouet, ne saurait oublier celle qui partagea avec le poète les rigueurs de l’exil. Il choisira parmi les 22000 lettres qu’elle adressa à son « Toto bien-aimé », celles qui relatent le mieux son séjour anglo-normand. Gourmet, il n’ira cependant pas, à la différence de Victor Hugo, jusqu’à déguster le homard de Sercq pêché le matin en mangeant sa carapace…

Passionnément hugolien, mais jamais hugolâtre.