Vermeer, peintre de l’intime… ou du mystère ?
Le 06 mars 2023 à 17:00
Bruno Streiff, Historien d'art, metteur en scène d'opéra, conférencier et romancier.
Difficile de classer Vermeer. Célèbre de son vivant (on vient de loin le visiter), il finit sa vie pauvre (mais il ne cherchait pas à vendre ses tableaux et ne faisait pas de portraits de commande) et ne sera redécouvert que dans les années 1860 avant d’être célébré par Proust. Peintre de l’intime, il laisse bien des zones d’ombre, pervertissant les scènes de genre chères aux nordiques en les parsemant d’énigmes : que raconte-t-elles ? Qui se cache derrière ses personnages ? On ne voit jamais vraiment ce qu’ils font, ce qu’ils lisent. Son possible autoportrait dans « L’art de la peinture » le montre de… dos comme si le peintre s’effaçait devant sa peinture. On l’a prétendu réaliste mais il se révèle davantage symboliste. Et sa magnifique lumière sort d’une technique très particulière, proche de Rembrandt, annonçant l’Impressionnisme.
Enigmes, mystères, symboles montrent le refus de l’anecdote même si les sujets sont pris dans la vie courante. Et si sa peinture ne racontait rien d’autre que la peinture en train de se faire ? Malraux disait : « Le monde est devenu peinture. » Derrière le classicisme apparent, un pas important vers la modernité qui rend cette œuvre incontournable dans l’histoire de l’art.
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