Atteint ou menacé par la forêt tropicale, la guerre et le pillage, le site monumental d’Angkor reste l’une des merveilles du monde. Ses nombreux temples fascinent par la beauté de l’architecture et de la sculpture. Ils témoignent de l’époque, IXe au XIVe siècles, où Angkor fut la capitale du vaste royaume khmer. La vie religieuse s’y est longtemps confondue avec l’hindouisme. Dès le Xe siècle, la sculpture atteint sa perfection dans le sanctuaire de Banteai Srei. Puis s’impose la conception du temple-montagne, symbole de l’univers, dont l’exemple le plus accompli est le grandiose Angkor Vat dédié à Vishnu, de la première moitié du XIIe siècle, avec ses cinq tours harmonieusement groupées et ses longues galeries de bas-reliefs. À la fin du même siècle, le roi Jayavarman VII introduit le Bouddhisme. Il trace en carré l’enceinte sacrée d’Angkor Thom, au milieu de laquelle il élève le Bayon, aux tours ornées de visages colossaux, lui aussi riche en bas-reliefs. Nous devons au même roi Preah Khan, un vrai labyrinthe architectural, et Ta Prohm dont l’aspect romantique vient du fait de la volonté des archéologues de le laisser envahir par la végétation tropicale.