A la rencontre du Padre Pio

Parler de Padre Pio, comme d’un phénomène, ce n’est péjoratif. Aussi affectueusement que l’on peut le dire d’un enfant, c’est pointer une originalité foncière, qui déroute autant qu’elle suscite l’intérêt. Se mettre à l’écoute de la vie de cet humble frère capucin, fils de Saint François, qui porta cinquante ans les marques de la Passion de Jésus, c’est ouvrir son cœur et son âme à des horizons insoupçonnés de l’Évangile. Voilà un homme qui n’a eu qu’une même passion pour Jésus et pour tout homme : soulager la souffrance sous toutes ses formes et rendre à l’espérance des millions de personne. Pour la plupart d’entre nous rien ici donc d’une énigme mais d’un mystère, non à résoudre comme un problème ou un théorème. Un appel à se mettre en marche extérieurement et intérieurement pour aller rencontrer quelqu’un de lumineux et de se laisser interroger par lui comme par un ami. Un ami étonnant, surprenant à certains égards, mais tellement aimant, humble et compatissant, que sa sévérité même nous est une consolation. Saint François d’Assise a ouvert la route, des siècles auparavant. Son fils et frère Padre Pio l’a empruntée pour nous en un siècle si douloureux par toutes ses guerres horribles et ses transformations techniques aussi formidables que redoutables. Mettons-nous en route à la suite de ces deux géants de l’Évangile du Christ. Nous ne le regretterons pas.