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Pour Verdi, un deuxième bicentenaire

Comme son contemporain, Garibaldi né à Nice, Verdi est né français et prénommé Joseph également. Sa ville natale Busseto, au nord de Parme, (en fait il est né au hameau du Roncole où on peut voir sa maison natale) était dans le département français du Taro. L’empire Autrichien mettra sauvagement un terme à la domination de Napoléon III en envahissant la région 4 mois après la naissance du musicien.

Ces quatre mois comptèrent dans la vie de Verdi car sa mère cacha toujours cette trace honteuse de nationalité française en déclarant que son fils était né le 9 octobre 1814 (au lieu du 10 octobre 1813). Pour plaire à sa mère qu’il aimait, il fêta toujours son anniversaire le 9 et puis cela nous vaut de fêter le bicentenaire de la naissance du Maître pendant deux années, 2013 et 2014.

Élevé dans l’auberge de ses parents, ses dons et aptitudes se révéleront précocement comme il se doit pour les génies, il s’entichera de l’orgue de l’église du village au point d’en faire l’ambition de sa carrière (ambition dépassée avant même l’obtention du poste), la vieille épinette que lui offre son père à 7 ans sera réparée gratuitement par le facteur Stefano Cavalletti tout impressionné de la passion du jeune claveciniste et puis il y eut Antonio Barezzi, fournisseur et ami de son père, un grand amateur de musique qui était membre de la société philharmonique locale. Barezzi donna beaucoup à Verdi : des encouragements certes, des subsides dans les périodes difficiles et surtout sa fille Margherita !

Verdi qui composa sa première symphonie à l’âge de quinze ans subira à ses débuts le poids de ses origines provinciales, refusé à l’académie de Milan pour des motifs mineurs, boursier il se retrouve à ambitionner le poste de maître de chapelle de son village alors entre-temps il s’était rendu compte que son talent exigeait d’aller plus haut. Il s’exécutera pourtant, pendant un temps, et puis mettra définitivement le cap sur les chemins d’un succès mondial.

De haute stature, d’un port altier et droit, Verdi est un homme dont l’œuvre de création aura vrillé les entrailles ; il souffrit d’ulcères toute sa vie durant. A cela il faut ajouter une première vie familiale anéantie par la perte prématurée des siens. Marié en 1836 à Margherita, il en eut deux enfants. Quatre ans après, les enfants et puis leur mère meurent de maladie laissant Verdi « seul, désespérément seul » comme il le disait. Durant cette période noire il compose son premier opéra Oberto et la Scala lui signe un contrat pour trois œuvres, c’est le début de sa formidable carrière.

C’est pourtant un homme dévasté de 26 ans qui voudra renoncer après la mort de son épouse mais la fermeté de son imprésario et ami Bartolomeo Merelli saura le convaincre de continuer son travail. Un soutien qui portera ses fruits deux ans plus tard avec la création de Nabucco et son célébrissime chœur des Hébreux - Va, Pensiero qui sera la première vraie pierre d’une œuvre lyrique des plus jouées aujourd’hui. Les Milanais opprimés par les autrichiens se retrouvent et vibrent avec le chœur des esclaves juifs sous le joug de Babylone : dès la première, c’est un triomphe qui ne se démentira pas. Paris le snobe mais Verdi n’en a cure, il comprend parfaitement les enjeux politiques et sentimentaux du peuple. Et c’est là toute sa force : quand la précision de son orchestration et la psychologie de ses personnages n’auront de cesse de s’affiner tout au long de sa carrière, il a déjà en lui l’humanité ordinaire qui touche le public plus que la critique, et embrasse pleinement la question de l’insoumission sociale, qui deviendra chez lui récurrente.

Après Ernani en 1844, Verdi veut en 1849 adapter un autre texte d’Hugo qu’il apprécie pour sa grandiloquence. Il collabore pour la première fois avec Francesco Maria Piave qui deviendra un des ses librettistes attitrés et son ami. Après la censure française et le refus de Venise, il transposera l’histoire à la cour de Mantoue, et ce nouvel opéra, un temps appelé La maledizione, deviendra finalement Rigoletto. Le succès éclate, à la Fenice, malgré des critiques mitigées, pour le bouffon bossu sur qui s’abat la malédiction.

Dès l’année suivante, Verdi s’attaque à une nouvelle œuvre qui s’avérera majeure: Le Trouvère. La création est largement applaudie dès sa première à Rome. Probablement l’opéra connu le moins politique de Verdi, Le Trouvère traite des thèmes les plus classiques du genre, du pouvoir à la passion, de la vengeance aux amours contrariées, dans l’Espagne du XVème siècle.

On retrouve dans son œuvre suivante, La Traviata, le trio complexe entre la soprano, le ténor et le baryton. Sans doute son opéra le plus abouti, et musicalement et dans la psychologie des personnages, bien qu’il lui préférât Rigoletto.

Dans les années 1860, Verdi épouse la soprano Giuseppina Strepponi avec qui il vivait depuis longtemps malgré le désaveu de sa famille, il se consacre à sa propriété de Sant’ Agata et à son mandat de député. Défenseur de Garibaldi puis Cavour, impliqué dans le Risorgimento et partisan d’une Italie enfin une et indivise, il ne supporte plus l’hégémonie revendiquée des autrichiens sur la péninsule.

Le Khédive Ismaïl Pacha du Caire lui commandera un Opéra pour l’inauguration du Canal de Suez en 1869, ce sera Aïda un drame situé dans l’Egypte ancienne. Cette histoire d’amour impossible devient profondément politique pour Verdi : s’il ne se préoccupe pas du succès dans la capitale égyptienne, sa création s’achève en pleine guerre franco-prussienne, et il veut un succès en Europe pour affirmer la suprématie de l’opéra italien face au style wagnérien contemporain. La première représentation à La Scala le voit rappelé 33 fois sur scène : c’est un triomphe. 

Verdi disparait en 1897 sans descendance, il fera don de ses biens à une maison de retraite pour les musiciens qu’il avait créée à Milan et qui existe toujours.

Alors il faut profiter de ce long bicentenaire de sa naissance pour aller cet été sous la voûte étoilée italienne au festival de Vérone dans les arènes, mesurer dans le souffle d’Aïda, la puissance créatrice de Verdi.  

I. Aubert

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