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A Rome, la villa, les jardins, le musée Borghèse

Encore aujourd’hui, Rome est comme encadrée de lieux d’où n’a pas été chassée la nature. Sur le Pincio, au-delà de la muraille d’Aurélien, il y a le parc de la villa Borghèse, un immense jardin public qui conserve, en dépit de toutes les tentatives d’empiètements, ses pins parasols que l’on aperçoit de loin. L’endroit est plein de charme, on y croise des romaines en promenade avec leur chien, des familles avec des enfants, les inévitables joggers… Les pelouses sont hospitalières et les bosquets pleins de fraîcheur...

Avec le palais, ils dominent la villa Médicis, Académie de France, fondée par Colbert, chère à nos cœurs. Créée en 1605 par le cardinal Scipion Borghèse, neveu du pape Paul V, conçue comme un « théâtre de l'univers avec tous les plaisirs de la vie », la Galerie Borghèse a retrouvé sa vocation première, l’an dernier, pour une exposition baptisée « les Borghèse et l’Antique ». L’histoire est la suivante et se déroule pendant le règne de Napoléon 1er, deux cents ans après la création du Palais. Camille Borghèse était devenu le beau-frère du 1er Consul en épousant sa sœur, Pauline Bonaparte, le 5 novembre 1803. La renommée de sa famille, l’importance et la beauté des immeubles possédés à Rome et à Florence, la grandeur des domaines détenus dans les Etats romains, le royaume de Naples et des biens en Toscane, les alliances matrimoniales faisaient de lui un des premiers patriciens d’Italie. Il était, en outre, le possesseur d’une célèbre collection d’antiques. Son père, Marc Antoine Borghèse avait aménagé à grands frais le casino de sa villa hors les murs, située entre la porte du Pincio et celle du Peuple pour y loger ce bel ensemble de statues et de bas-reliefs. 154 statues en pied, 170 reliefs, 160 bustes, 30 colonnes, etc. Heureusement, les peintures furent épargnées, elles forment précisément l'actuelle Galerie Borghèse. Pourquoi avoir vendu ces marbres ? Tout simplement à cause des difficultés de trésorerie de la famille. Entre 1796 et 1799, les Borghèse avaient dû payer 60.000 écus à Pie VI pour les armements, 36.000 aux Français pour un emprunt forcé, payer plusieurs contributions à la République Romaine dont une de 100.000 sequins… Marc Antoine se mit donc à vendre, ici son magnifique ensemble de vermeil, là son argenterie. La dot de Pauline n’avait rapporté à Camille que 500.000 francs, or elle exigeait, pour ses dépenses de toilette 20.000 francs chaque année. Pour se libérer de ses dettes, Camille envisagea la cession de sa collection à l’Empereur. Celui-ci fit évaluer les chefs d’œuvre par Messieurs Denon et Visconti. A cet achat, Napoléon voyait un double avantage : sortir de la peine un membre de sa famille et d’autre part augmenter le nombre d’œuvres d’art dont il jugeait indispensable d’orner les palais et les musées de sa capitale. Denon était alors directeur du Musée Napoléon, ce fut un conseiller très écouté. En fait, il jubilait de voir rassemblés l’Hercule Farnèse, le gladiateur Borghèse, l’Apollino de Florence. A cela s’ajoutait, en provenance de Naples, à la suite de la chute des Bourbons, des marbres de la collection Farnèse. La seule évaluation chiffrée de cette acquisition, nous vient d’une lettre de Denon à l’Empereur, datée du 22 mai 1806, estimant à 5 millions la valeur marchande de la collection mais proposant de la payer le double. Quant à Visconti, il en avait établi le catalogue avec gravures en trois volumes. Fixé en France depuis 1799, il exerçait les fonctions de conservateur des Antiques du Musée Napoléon. Le décret d’achat ne fut signé que quinze mois plus tard, le 27 septembre 1807, le montant était passé de 10 à 12 puis 13 millions. Entre temps, Napoléon avait dû s’occuper de la guerre contre la Prusse et la Russie. Dominique Vivant Denon est devenu par la suite le premier directeur du Musée du Louvre. Pour l’exposition qui remporta un succès incroyable, le Louvre prêta à la Galerie Borghèse des « antiques » qui, par la même occasion, se retrouvaient dans leur palais d’origine.
En 2013-2014, la Galerie Borghèse a présenté le numéro un de l'école ferrarraise au XVIe siècle, il s’agit de Dosso Dossi, peintre officiel d'Alfonso 1er d'Este pour lequel l’artiste réalisa des portraits, des fresques et des œuvres mythologiques. Influencé par l'art vénitien et en particulier Titien, Dossi privilégie les couleurs vibrantes transpercées par des éclairs de lumière, tandis qu’il se signale par une sensibilité poétique qui émane des paysages à l’arrière-plan, incomparables, baignant les scènes dans des atmosphères romantiques ou fantastiques (Départ des Argonautes, Washington National Gallery) La galerie Borghèse possède la fameuse toile « Circé la Magicienne » et l'exposition a montré d'autres œuvres de Dosso Dossi prêtées par les plus grands musées. C'était donc un événement très attendu, inscrit dans le projet de la galerie Borghèse « 10 grandi mostre », 10 rétrospectives majeures entre 2006 et 2016.

I. Aubert

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