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La Patagonie

Qu’est-ce donc que cette « Patagonie » dont on entend parler de plus en plus fréquemment dans les médias, dans les dîners, au hasard d’une lecture ?

Situation géographique
D’abord, la Patagonie, c’est un immense territoire (deux fois la France), très peu peuplé (1,5 à 2 millions d’habitants) mi-argentin, mi-chilien, situé à l’extrême sud de l’Amérique du Sud, dont la colonne vertébrale se nomme Cordillère des Andes, et qui se termine au sud par la « Terre de Feu » dont elle est séparée par le détroit de Magellan.

A l’Ouest, l’océan Pacifique lèche les côtes chiliennes très tourmentées, à l’Est c’est l’Atlantique qui borde l’Argentine. Le point où se rencontrent les deux océans est le Cap Horn. Pendant des millénaires, les indigènes qui peuplaient ces deux côtes, ne reconnaissaient d’autres frontières que les montagnes, la mer, la pluie, le vent et le froid.

Au Nord c’est le rio Colorado qui en est la porte d’entrée. Un superbe panneau en atteste dès la traversée du fleuve : « Ici commence la Patagonie ».

Origines de son nom
Par nature, la Patagonie est indomptable, imprévisible, elle invite sans cesse à l’humilité. Faite de déserts, de volcans et de montagnes aigües battues par le vent, de glaciers et de fjords. Mais que sait-on de son histoire ?

Son nom d’abord a une origine discutée : En 1520, un certain Fernand de Magellan, navigateur et explorateur portugais, tentant un tour de la terre en partant vers l’ouest, en fit la découverte comme en témoigne Antonio de Pigafetta un des rescapés de l’expédition dans un récit de voyage, publié en 1524 et qui souligne la très grande taille des indigènes que le capitaine aurait baptisé « Pataghoni », terme que l’on interprète généralement comme « grands pieds ». Malgré une traduction hasardeuse, l’appellation est restée.

L’interprétation, elle, a subsisté en étant entretenue par de grands voyageurs comme Francis Drake, John Byron et Dumont d’Urville jusqu’à la fin du XVIIIè siècle.

Puis on a fini par penser que le mot patagon était probablement repris d’un roman publié par Francisco Vasquez, peu de temps avant la découverte de Magellan qui aurait associé les autochtones aux sauvages du roman de Vasquez.

Population
Mais aujourd’hui, la population comprend les nyc (nacidos y criados), originaires du pays et les vya (venidos y asentados), immigrés et résidents.

Les premiers sont des communautés mapuches généralement installés le long de la cordillère tout comme d’autres ethnies d’Amérindiens que l’on trouve dans les villes et les villages, vivant pauvrement et formant une classe défavorisée, arrachés à leur terre, privés de leurs droits, traditions et coutumes mais aussi exploités pendant des décennies dans les centres pétroliers et les mines.

Les autres sont de nations diverses comme les descendants des premiers immigrants gallois au XIXè siècle, de petites communautés d’Allemands et d’Autrichiens (parfois soupçonnés d’avoir une origine nazie).

Enfin comme dans toute l’Argentine, les descendants des nationalités variées que sont les espagnols, italiens, anglais, arabes, juifs, allemands.

Les hommes qui y vivent sont rassemblés dans les villes réparties le long de l’océan Atlantique, Puerto Madryn, Trelew, Camarones, Comodoro Rivadavia, Rio Gallegos, également au pied de la cordillère du côté chilien, comme San Carlos de Bariloche, Esquel. La terre y est plutôt fertile, et au fond des vallées sont installées les estancias sur des milliers d’hectares qui offrent un gite à des milliers de moutons mérinos et de bovins conduits par des gauchos, coiffés de leur chapeau noir traditionnel, vêtus de bottes plissées et de « bombachas » noires, pantalons bouffants provenant de surplus des régiments de zouaves après la guerre de Crimée et qui vivent en hommes simples et libres.

On y voit parfois des groupes de nandous et de guanacos, impressionnants d’élégance avec je ne sais quel air d’ennui… La boisson nationale est le maté, infusion stimulante de feuilles torréfiées et pulvérisées.

Le glacier Perito Moreno


Une des merveilles de la Patagonie est le glacier Perito Moreno, au bord du lac Argentino. Dans un paysage de forêt d’arbres gigantesques, composée de nombreux cyprès et de quelques myrtes, apparaît alors un mur de glace, véritable merveille de la nature, pas le plus grand mais certainement le plus fascinant, une masse de 150 km de glace tombant sur le lac, dressé à 70 m au dessus et quelques 200 m en dessous.

Il avance d’un mètre et demi par jour et provoque des cassures qui résonnent comme des coups de canon. Couleur bleue du lac, silence parfait et vol incessant de condors… trop d’émotion.

Un lieu de recherches
Reste à évoquer l’art rupestre dont le pays possède un énorme gisement (celui de « la Cueva de las manos » a été déclaré patrimoine de l’humanité par l’Unesco).

Au XIXè siècle, Darwin, naturaliste anglais, auteur de la théorie de l’évolution, voyagea cinq années à bord du Beagle. Son séjour en Patagonie lui permit de recueillir des fossiles de mammifères géants qui ajoutent encore au mystère qui entoure l’origine de ce pays.

Patagonie ou Royaume d'Araucanie
Mais on ne peut écrire sur la Patagonie sans citer son autre appellation, Royaume d’Araucanie (pays des Mapuches) qui eut pour roi éphémère, un avoué français de Périgueux, âgé de trente trois ans, franc-maçon de surcroît, nommé Orélie-Antoine de Tounens, élu par les Araucans en 1860 et dont l’histoire se termina presque aussitôt dans les geôles de Buenos Aires non sans qu’il ait désigné son successeur en la personne de son père. L’écrivain Jean Raspail raconte cette histoire avec beaucoup de verve.

La Patagonie, un territoire exceptionnel


La Patagonie appelle des mots comme solitude, immensité, liberté ; c’est une terre irréelle avec les plus beaux couchers de soleil du monde. Que la motivation du visiteur soit la contemplation d’une nature comme nulle part ailleurs tant ce qui la caractérise est au superlatif, ou bien l’observation d’une faune exceptionnelle dont la vedette incontestable est la baleine franche, mais aussi les colonies de pingouins, de phoques et d’éléphants de mer, il faut se soumettre au désir impératif d’y aller voir.

I. Aubert

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